Un texte d’inspiration syndicale adopté par le Pacte mondial des Nations unies pour Rio+20 – 6 February 2012 ICEM InBrief Mondial

2012-02-08 08:22:16Nouvelle

Déçus par un projet de document du Pacte mondial des Nations unies intitulé « Leadership pour le développement durable des entreprises : cadre d’action pour la conférence Rio+20 et au-delà », les deux représentants du syndicalisme international siégeant dans cette instance – le Secrétaire général de l’ICEM, Manfred Warda, et celui d’UNI, Philip Jennings – se sont efforcés de donner un tour plus syndical au texte adopté pour le Sommet mondial des Nations unies sur le développement durable qui se tiendra en juin 2012, baptisé « Rio+20 ».

Leurs efforts ont abouti la semaine dernière lorsque le Pacte mondial a accepté une meilleure prise en compte de la dimension sociale de la durabilité. Toutes les institutions des Nations unies, y compris le Pacte mondial, préparent leur contribution à ce sommet.

Sur l’insistance de Manfred Warda et de Philip Jennings, le document appelle maintenant les entreprises à respecter pleinement les droits de l’homme, y compris ceux des travailleurs. Les gouvernements sont invités à garantir un niveau élevé de protection sociale et à instaurer des programmes favorisant une transition juste vers un avenir avec des emplois durables et du travail décent dans les industries existantes comme dans les nouvelles et dans les industries vertes.

L’ICEM et UNI ont voulu que le document en question évoque l’équité, la justice, le dialogue social et les accords-cadres mondiaux.

Bien qu’il s’agisse d’un document de compromis, c’est un grand pas en avant qui permettra de reprendre ces concepts lors de futures réunions du Pacte mondial. En outre, son libellé servira d’inspiration et d’encouragement à d’autres contributions syndicales à Rio+20.

Le texte intégral du document figure ici.

Le Pacte mondial a été lancé par l’ancien Secrétaire général des Nations unies Kofi Annan en 2000 pour inciter les entreprises à agir en vue d’un avenir durable et comporte maintenant dix principes.

Deux de ces principes ont trait aux droits fondamentaux de l’homme, quatre aux droits du travail (liberté d’association et droit de négociation collective, abolition du travail des enfants, élimination du travail forcé et obligatoire et élimination de la discrimination en matière d’emploi), trois à l’environnement (approche de précaution des entreprises face aux problèmes touchant l’environnement, initiatives des entreprises promouvant une plus grande responsabilité en matière d’environnement et favoriser la mise au point et la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement), et un dernier principe porte sur la lutte contre la corruption.