LA SECTION LOCALE 145 DU SCEP : UNE DES PLUS ANCIENNES AU QUÉBEC!

LA SECTION LOCALE 145 DU SCEP : UNE DES PLUS ANCIENNES AU QUÉBEC!
2015-07-19 Un peu d’histoire…
La Section locale 145 est une des plus anciennes au Québec. Elle a été fondée en 1870. En majorité francophone, les membres se sentent peu à l’aise dans ce syndicat composé en majorité d’anglophones. Ainsi, ils décident de fonder un autre syndicat qu’ils appelleront l’Union des Typographes Jacques Cartier section locale 145 (UTJC section locale 145) et obtiennent une charte de l’UTI. En 1877, le conseil exécutif de l’UTI décide de révoquer la charte du groupe francophone et demande aux membres de rejoindre la section locale 97. En échange, l’UTI donne un poste de vice-président aux membres francophones et adopte que tous les documents seront bilingues. Malgré tout, après 4 ans, cette formule déplaît et l’UTI redonne sa charte à la section locale 145 en 1882.

Dans ces mêmes années, ce qui distinguait la section locale 145, c’est qu’elle représentait des travailleurs de métiers, les typographes, un métier considéré réservé aux membres de l’UTI, ce qui n’était pas sans déplaire à plusieurs et particulièrement au clergé. Le 6 septembre 1902, adhère à l’UTJC, l’un des plus grands syndicalistes que le Québec ait connu soit Monsieur Gustave Francq. La même année, ce dernier fonda l’imprimerie Mercantile et le 19 mai 1906, il devint Président de l’UTJC. Il fut réélu l’année suivante et à plusieurs reprises sur une longue période.

Francq fut sans conteste un homme qui marqua la section locale 145 et l’histoire du Québec syndicaliste. On lui doit entre autres une aide particulière à la fondation de la FPTQ (FTQ) et, encore aujourd’hui bien présent, le journal syndical Le monde Ouvrier, Journal officiel de la FTQ. De plus, il fut impliqué dans plusieurs syndicats de métiers et même sur l’échiquier nord-américain. Il décéda le 2 janvier 1952 à 80 ans après plus de 40 ans de militantisme syndical. Il encore aujourd’hui pour les membres de la section locale 145 un exemple de ténacité et de détermination.

Suite à des fusions avec une partie l’Union des Rembourreurs en 1982, la section locale 145 se donna un autre nom plus distinctif : le Syndicat Québécois de l’Industrie et des Communications section locale 145 (SQIC). Elle compte à son actif plus de 50 unités et comptait plus de 4 000 membres dans le secteur de l’imprimerie, du meuble, des journaux, et de l’industriel. Bien que portant le nom de SQIC, elle faisait encore partie de l’UTI.

Jusqu’en 1992, le SQIC est considéré comme un syndicat au sein de la FTQ. Il fusionne avec le STTC et, afin de joindre la même année au SCEP, devient la section locale 145 du SCEP. Aujourd’hui encore très présent dans nos secteurs traditionnels tels que l’imprimerie, les journaux, les meubles, le plastique par injections, les scieries, et certains secteurs industriels.

Il est encore la souche de plusieurs militants et militantes de qualité avec plus de 145 ans d’histoires, fêté en 2015, qui le précède et toujours précurseur d’innovations et revendicateurs à tous les niveaux. Il s’assure de continuer d’être longtemps encore un des plus anciens syndicats québécois.