La FTQ fut fondée précisément le 16 février 1957 . Elle est née d’une fusion de la Fédération Provinciale du travail du Québec (FPTQ), de la Fédération des Unions Industrielles du Québec (FUIQ) et du secteur québécois du Congrès du Travail du Canada (CTC), Congrès qui chapeautait à l’époque les deux fédérations et les autres du Canada. Son premier président fut Monsieur Roger Provost. Lorsque la FTQ mis au monde les sections locales, les unions internationales représentaient la presque totalité de ses effectifs tout comme presque la totalité des effectifs des deux fédérations qui se sont éteintes pour lui donner naissance. A sa fondation, la FTQ reprends les objectifs des centrales canadiennes; notamment l’objectif de défendre au Québec les principes du syndicalisme international.
A ses débuts, la FTQ se doit de suivre la ligne de conduite du CTC. L’article premier des statuts et règlements précise qu’elle est une fédération composée des organisations affiliées au CTC quoique moins liée aux syndicats internationaux comparativement à ses prédécesseurs. Au début des années 1970, on assiste à la naissance des grands syndicats canadiens comme le Syndicat Canadien de la Fonction Publique (SCFP) chapeautés délibérément par la FTQ. Cette situation provoque plusieurs brisures avec les syndicats états-uniens comme les travailleurs du papier et ceux des brasseries et cela dès la même année.
En 1973 , lors du congrès du CTC, la FTQ acquiert un statut spécial d’autonomie au sein de la centrale canadienne. Et, c’est en 1993 que la FTQ négocie avec le CTC un statut de « souveraineté association » qui lui donne toute liberté d’action au Québec tout en maintenant ses liens de solidarité avec la centrale syndicale canadienne. Dès lors, la FTQ se qualifie, par son indépendance officielle, de centrale syndicale québécoise.