LA FTQ D’HIER À AUJOURD’HUI

LA FTQ D’HIER À AUJOURD’HUI
2004-10-15 Quelques fois accusée d’être un syndicat d’affaires à cause de son Fonds de Solidarité, la FTQ est pourtant une centrale des plus innovatrice et cela depuis ses tous débuts. Le gouvernement actuel aimerait bien pouvoir lui enlever l’influence qu’elle possède avec ses 500 000 membres dans tous les secteurs donnés de l’économie au Québec. Elle est la plus grande centrale syndicale du Québec. Elle représente plus de 44% des personnes syndiquées provenant de divers milieux tels que la fonction publique, la construction et le secteur privé et industriel. Elle est majoritairement présente dans ce dernier secteur. La FTQ compte une cinquantaine de syndicats québécois dans plus de 5000 sections locales/unités. Elle compte sur 11 conseils de travail qu’elle a elle-même mis sur pied dans toutes les régions du Québec et les sections locales ont la liberté d’y adhérer.

La FTQ fut fondée précisément le 16 février 1957 . Elle est née d’une fusion de la Fédération Provinciale du travail du Québec (FPTQ), de la Fédération des Unions Industrielles du Québec (FUIQ) et du secteur québécois du Congrès du Travail du Canada (CTC), Congrès qui chapeautait à l’époque les deux fédérations et les autres du Canada. Son premier président fut Monsieur Roger Provost. Lorsque la FTQ mis au monde les sections locales, les unions internationales représentaient la presque totalité de ses effectifs tout comme presque la totalité des effectifs des deux fédérations qui se sont éteintes pour lui donner naissance. A sa fondation, la FTQ reprends les objectifs des centrales canadiennes; notamment l’objectif de défendre au Québec les principes du syndicalisme international.

A ses débuts, la FTQ se doit de suivre la ligne de conduite du CTC. L’article premier des statuts et règlements précise qu’elle est une fédération composée des organisations affiliées au CTC quoique moins liée aux syndicats internationaux comparativement à ses prédécesseurs. Au début des années 1970, on assiste à la naissance des grands syndicats canadiens comme le Syndicat Canadien de la Fonction Publique (SCFP) chapeautés délibérément par la FTQ. Cette situation provoque plusieurs brisures avec les syndicats états-uniens comme les travailleurs du papier et ceux des brasseries et cela dès la même année.

En 1973 , lors du congrès du CTC, la FTQ acquiert un statut spécial d’autonomie au sein de la centrale canadienne. Et, c’est en 1993 que la FTQ négocie avec le CTC un statut de « souveraineté association » qui lui donne toute liberté d’action au Québec tout en maintenant ses liens de solidarité avec la centrale syndicale canadienne. Dès lors, la FTQ se qualifie, par son indépendance officielle, de centrale syndicale québécoise.