Questions de genre et CAL : rapport de la CSI sur les femmes et le travail précaire – 19 Juin 2011 Document de référence de l’ICEM Mondial
2011-06-28
10:39:42Nouvelle
Le 8 mars, pour coïncider avec la Journée internationale de la Femme, la Confédération syndicale internationale (CSI) a divulgué un rapport qui se penche sur les aspects de genre de la tendance de plus en plus marquée vers la sous-traitance, lintérim et autres type de travail précaire. Intitulé « Vivre dans linsécurité économique », le rapport analyse les tendances mondiales de lemploi, y compris la crise économique mondiale, et conclu que la crise a eu un effet particulièrement profond quoique sous-estimé sur les femmes. Cet aspect est encore exacerbé par la surreprésentation des femmes dans les formes demploi précaire.
Il nexiste pas de chiffres mondiaux concernant les femmes occupant des emplois précaires, mais le rapport fait état dun nombre denquêtes qui illustrent la surreprésentation des femmes dans les emplois instables. Dans les pays industrialisés, où le taux demploi des femmes se situe à 53,1% pour 68,4% pour les hommes, les femmes sont plus souvent employées à temps partiel. Au Japon, les femmes représentent deux tiers de tous les travailleurs non-réguliers et 80% de la main duvre féminine se retrouve dans des emplois temporaires. Dans certains pays développés, lemploi des femmes se situe principalement dans les secteurs manufacturiers tournés vers lexportation, qui sont caractérisés par de bas salaires, linsécurité et le déni de droits syndicaux.
Selon le rapport, les femmes travaillent de plus en plus dans des emplois qui ont été externalisé du secteur public, par exemple le nettoyage et les soins, où elles sont exclues de la protection sociale et perçoivent des salaires inférieurs à ceux de leurs équivalents permanents. Les emplois du domaine de laide aux personnes sont particulièrement précaires et mal-payés. De nombreux travailleurs du secteur ont un contrat qui garanti un certain nombre dheure et prestent « à la demande ». Les travailleurs du secteur du nettoyage ont souffert des coupes résultant de la crise, comme par exemple en Belgique où de nombreux contrats de nettoyage de bureaux sont passés dune prestation par jour à une prestation par semaine, avec les impacts négatifs quon peut déduire sur une main duvre précaire principalement constituée de femmes.
Selon la CSI, les femmes ont à souffrir dun « double déficit de salaire », dabord de par la discrimination et ensuite de par les bas salaires des emplois précaires. En Corée, par exemple, 70% des femmes travailleuses occupent des emplois précaires et leurs salaires ne représentent que 43% de celui des hommes occupant des postes fixes.
La surreprésentation des femmes dans les emplois précaires est devenue un facteur clé de lécart qui existe au plan mondial entre les salaires des hommes et des femmes. Selon le rapport « linsécurité professionnelle, loin dêtre compensée par des salaires plus élevés, tend plutôt à rimer avec bas salaires. »
Sortir les femmes des emplois précaires et informels est une priorité que la CSI a défini des manières suivantes :
1. Focaliser les politiques sur la création demploi de qualité, notamment en sassurant que la relation professionnelle est garantie dun point de vue légal.
2. Appliquer les règles de légalité des genres, notamment en investissant dans les services publics et en prenant des mesures pour promouvoir lemploi des femmes dans tous les secteurs.
3. Fournir un accès universel à la sécurité sociale en appliquant à chacun un seuil minimum de protection sociale, quelque soit la situation demploi.
4. Relever le défi de la syndicalisation des travailleurs dépendant de lemploi précaire en supprimant les obstacles légaux et en élargissant les stratégies de négociation collective.
Le 8 mars, pour coïncider avec la Journée internationale de la Femme, la Confédération syndicale internationale (CSI) a divulgué un rapport qui se penche sur les aspects de genre de la tendance de plus en plus marquée vers la sous-traitance, lintérim et autres type de travail précaire. Intitulé « Vivre dans linsécurité économique », le rapport analyse les tendances mondiales de lemploi, y compris la crise économique mondiale, et conclu que la crise a eu un effet particulièrement profond quoique sous-estimé sur les femmes. Cet aspect est encore exacerbé par la surreprésentation des femmes dans les formes demploi précaire.
Il nexiste pas de chiffres mondiaux concernant les femmes occupant des emplois précaires, mais le rapport fait état dun nombre denquêtes qui illustrent la surreprésentation des femmes dans les emplois instables. Dans les pays industrialisés, où le taux demploi des femmes se situe à 53,1% pour 68,4% pour les hommes, les femmes sont plus souvent employées à temps partiel. Au Japon, les femmes représentent deux tiers de tous les travailleurs non-réguliers et 80% de la main duvre féminine se retrouve dans des emplois temporaires. Dans certains pays développés, lemploi des femmes se situe principalement dans les secteurs manufacturiers tournés vers lexportation, qui sont caractérisés par de bas salaires, linsécurité et le déni de droits syndicaux.
Selon le rapport, les femmes travaillent de plus en plus dans des emplois qui ont été externalisé du secteur public, par exemple le nettoyage et les soins, où elles sont exclues de la protection sociale et perçoivent des salaires inférieurs à ceux de leurs équivalents permanents. Les emplois du domaine de laide aux personnes sont particulièrement précaires et mal-payés. De nombreux travailleurs du secteur ont un contrat qui garanti un certain nombre dheure et prestent « à la demande ». Les travailleurs du secteur du nettoyage ont souffert des coupes résultant de la crise, comme par exemple en Belgique où de nombreux contrats de nettoyage de bureaux sont passés dune prestation par jour à une prestation par semaine, avec les impacts négatifs quon peut déduire sur une main duvre précaire principalement constituée de femmes.
Selon la CSI, les femmes ont à souffrir dun « double déficit de salaire », dabord de par la discrimination et ensuite de par les bas salaires des emplois précaires. En Corée, par exemple, 70% des femmes travailleuses occupent des emplois précaires et leurs salaires ne représentent que 43% de celui des hommes occupant des postes fixes.
La surreprésentation des femmes dans les emplois précaires est devenue un facteur clé de lécart qui existe au plan mondial entre les salaires des hommes et des femmes. Selon le rapport « linsécurité professionnelle, loin dêtre compensée par des salaires plus élevés, tend plutôt à rimer avec bas salaires. »
Sortir les femmes des emplois précaires et informels est une priorité que la CSI a défini des manières suivantes :
1. Focaliser les politiques sur la création demploi de qualité, notamment en sassurant que la relation professionnelle est garantie dun point de vue légal.
2. Appliquer les règles de légalité des genres, notamment en investissant dans les services publics et en prenant des mesures pour promouvoir lemploi des femmes dans tous les secteurs.
3. Fournir un accès universel à la sécurité sociale en appliquant à chacun un seuil minimum de protection sociale, quelque soit la situation demploi.
4. Relever le défi de la syndicalisation des travailleurs dépendant de lemploi précaire en supprimant les obstacles légaux et en élargissant les stratégies de négociation collective.