Une première au Québec – Des accusations criminelles déposées contre la compagnie Transpavé

2006-09-21 00:00:00Nouvelle

À l’automne 2005, la section locale 145 tenait une journée d’information à l’attention de ses délégués et déléguées en santé-sécurité au travail. Lors de cette journée, M. Richard Goyette, président du comité de santé-sécurité de la FTQ(Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec), discourait des nouvelles législations concernant la responsabilité civile des administrateurs d’entreprises. Un an plus tard, des poursuites sont déposées contre une entreprise délinquante. Les administrateurs, pour leur part s’en tirent à bon compte. Voici, à ce sujet, le communiqué de presse de la FTQ.

Presque un an après la mort de Steve l’Écuyer, le substitut du procureur de la couronne du palais de justice de Saint-Jérôme a finalement déposé cette semaine des accusations de négligence criminelle ayant causé la mort contre la compagnie Transpavé de Saint-Eustache.

« Nous déplorons le fait qu’aucune accusation n’ait été déposée contre les actionnaires de la compagnie alors que la loi le permet. C’est bien beau imposer des amendes, mais ce n’est pas cela qui va ramener à la vie le jeune travailleur. Il faut envoyer un message clair aux dirigeants d’entreprises qui se comportent de façon cavalière. Il faut responsabiliser les délinquants en les confrontant à leurs propres turpitudes devant un juge et les familles des victimes », de déclarer le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), M. Henri Massé.

Rappelons que le 11 octobre 2005, Steve l’Écuyer, 23 ans, est mort après avoir été écrasé par une pince à pavés. « Le rapport de la CSST dans cet accident est clair, le dispositif de sécurité protégeant les employés a été débranché volontairement. On ne peut plus tolérer dans notre société que des employeurs avides de profits jouent à la roulette russe avec la vie des travailleurs », d’ajouter le président de FTQ.

Transpavé, une entreprise délinquante
Se référant au rapport de la CSST, la FTQ souligne également que les méthodes de travail de l’entreprise ont été jugées comme étant dangereuses. « Les dirigeants de cette entreprise se moquent de la santé et de la sécurité de ses travailleurs. Il y a un “je m’en foutisme” qui doit être dénoncé. Ce qui est d’autant plus choquant, c’est que nous savons que la CSST a multiplié les visites et avis d’infractions et que les dirigeants n’ont toujours pas sécurisé les appareils. Il y a deux semaines, un travailleur a eu la main écrasée par une machine. Ça ne bouge pas assez vite, on craint d’autres catastrophes. Ce massacre doit prendre fin », de conclure le président de la FTQ.

Source : FTQ