Des milliers de travailleurs de Quebecor World participent à la Journée Mondiale de Solidarité – –

2005-04-07 00:00:00Nouvelle

Dans une imposante démonstration de solidarité, des milliers de travailleurs du groupe Quebecor World ont pris part à diverses activités organisées dans 13 pays en Europe et aux Amériques à l’occasion de la Journée mondiale de solidarité.

Les travailleurs ont revêtu des t-shirts et ont arboré des autocollants de la campagne Justice@Quebecor, ont fait des déclarations publiques, ont organisé des rassemblements et ont marqué des arrêts de travail pour apporter leur soutien à la campagne et pour exiger que Quebecor World signe un accord mondial sur les normes fondamentales du travail, parmi lesquelles figurent la sécurité sur le lieu de travail et le droit de former un syndicat et d’y adhérer.

À Santiago – Chili, des membres du syndicat graphique, la Confederación Nacional Gráfica (CONAGRA), ont porté des autocollants et ont organisé des actions le 16 mars. À Sao Paulo – Brésil, des membres du syndicat graphique, la FTIGESP, ont affiché des autocollants et ont participé à des rassemblements au cours desquels ils ont discuté de l’importance de la campagne mondiale. En outre, des dirigeants syndicaux ont rencontré un important actionnaire à l’usine de Sao Paulo et ont pu lui faire part de leurs inquiétudes. À Recife, des travailleurs ont manifesté devant l’usine aux côtés de représentants du Ministère du travail brésilien. En Argentine, des travailleurs de Quebecor World se sont vu refuser le droit de former un syndicat aux installations de production de Pilar. Le syndicat des travailleurs du secteur graphique, la Federación Grafica Bonaerense, a fait une déclaration publique condamnant les pratiques antisyndicales et antidémocratiques de la direction. Au Mexique, les membres du Sindicato Industrial de Trabajadores de Artes Gráficas (SITAG) de deux usines ont participé à la Journée de solidarité.

Au Pérou et en Colombie, la Federación Gráfica del Perú et la FENALGRAP ont organisé une grande manifestation pour demander à la société qu’elle respecte leur droit de former un syndicat au sein de Quebecor.

En décembre 2004, le groupe Quebecor World avait annoncé la perte de plus de 350 emplois à Corby (Royaume-Uni) au cours du premier trimestre 2005. En Suède, plus de 200 travailleurs ont perdu leur emploi à la fin de l’année 2004 lorsque la société a fermé son usine de Stockholm. En décembre dernier, les syndicats ont demandé que se tienne une réunion extraordinaire du Comité d’entreprise européen pour discuter de l’attitude de la société à Corby, à Stockholm et dans toute l’Europe. Le 16 mars, pour participer à la Journée d’action européenne, les travailleurs de Corby ont revêtu des t-shirts et arboré des autocollants Justice@Quebecor. Selon Tony Burke, le Secrétaire général adjoint d’Amicus, le syndicat qui représente les travailleurs de Quebecor-Corby, « la Journée d’action a été organisée à la suite du refus de Quebecor d’accéder à une demande légitime de convocation du Comité d’entreprise européen pour discuter des pertes d’emploi à Corby et en Suède. Elle a aussi pour objectif de faire pression sur Quebecor pour que la société signe un accord mondial sur les droits des travailleurs et pour soutenir nos camarades du syndicat GCIU (Graphic Communications International Union – États-Unis) pour qu’ils obtiennent le droit de s’organiser et de représenter les travailleurs des usines de Quebecor dans un certain nombre d’états américains dont le Mississippi, le Kentucky, le Tennessee, et Nevada ».

Le 10 mars, en France, des militants syndicaux, notamment de la FILPAC-CGT, ont participé à une journée d’action nationale pour exiger l’amélioration des salaires et pour protéger la semaine de 35 heures. Le 16 mars, les militants de la CGT du Groupe Quebecor ont soumis une motion à la direction de la société exigeant le respect des droits syndicaux fondamentaux, dont celui des travailleurs aux États-Unis de se syndiquer au travers du GCIU. Parmi leurs revendications, figuraient également la signature par Quebecor World d’un accord mondial sur les normes du travail ainsi que la tenue d’une réunion extraordinaire du Comité d’entreprise européen pour que les représentants des travailleurs soient consultés au sujet de la réorganisation de la société en Europe.

En Suède et en Finlande, les syndicats Grafiska et Vaal-MF ont organisé une journée d’information destinée à tenir les travailleurs informés de la situation du Comité d’entreprise européen, à leur expliquer les problèmes que leurs collègues rencontrent aux États-Unis et le combat d’UNI pour que la société signe un accord mondial. En Belgique, en guise d’action de solidarité, la CSC-Bâtiment et Industrie a marqué un arrêt de travail à chaque changement d’équipes. Ces arrêts ont été mis à profit pour discuter avec les travailleurs de la situation au sein de la société, que ce soit au niveau européen ou mondial. Des actions similaires ont été organisées en Espagne par la FCT-CCOO et la UGT.

Aux États-Unis, des milliers de militants du GCIU et du Teamsters International Union ont arboré des autocollants pour marquer leur soutien à l’accord mondial et pour que soient respectés les droits des travailleurs de Quebecor World aux États-Unis de former un syndicat. La militants syndicaux des sections locales du GCIU, dont notamment celles de Dickson (Tennessee), de Brookfield (Wisconsin), d’Atlanta (Georgie) et d’Hazleton (Pennsylvanie), ont massivement pris part à l’événement. Certains travailleurs d’usines non syndiquées au Mississippi, au Tennessee, dans le Kentucky et au Nevada ont même affiché des autocollants pour montrer leur soutien au droit de former un syndicat et d’y adhérer.
Des membres du SCEP de plusieurs installations de production au Canada ont également participé à la Journée mondiale de solidarité.

Pour Duncan Brown, Directeur national du syndicat SCEP secteur graphique et Président du Groupe de travail sur Quebecor, et Adriana Rosenzvaig, Cheffe de département d’UNI Secteur graphique, cette journée a été l’occasion d’une démonstration de solidarité mondiale sans précédent; les organisations affiliées et leurs membres peuvent être fiers de l’attitude mondiale qu’ils ont adoptée, de leur engagement, de leur enthousiasme et des réalisations auxquelles ils sont déjà parvenus.

Pour de plus amples informations, veuillez contacter Adriana.Rosenzvaig@union-network.org

sources:union-network.org