Négociation au quotidien La Tribune – Les employés rejettent à l’unanimité l’offre patronale

2010-06-28 09:20:26Nouvelle

Réunis en assemblée générale, ce dimanche, les salariés du journal La Tribune, membres de la Section locale 145 du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP-FTQ) ont unanimement rejeté les offres globales de l’employeur. Rappelons que le journal La Tribune est une propriété de Gesca, la filiale d’information de Power corporation.

Déposée après dix rencontres de négociation, l’offre globale de Gesca prévoit l’augmentation de la semaine de travail sans compensation, la diminution du nombre de semaines de vacances, d’importantes coupures dans le régime de retraite et un gel salarial d’un an pour n’en donner que les grandes lignes.

« Pour certains de nos membres, l’offre patronale représente un recul immédiat de l’ordre de plus de dix pourcent assorti ensuite d’une augmentation de huit pourcent sur cinq ans. Ce n’est rien de moins que de la poudre aux yeux », affirme Jean-Pierre Gallant, représentant national du SCEP-FTQ. Plus important encore, selon le conseiller syndical, malgré tous ces reculs pour les travailleurs et les travailleuses, ces nouvelles mesures ne génèreraient pas de réelles économies pour l’entreprise.

« Nous nous sommes toujours montrés ouverts à la négociation mais pour le moment, l’employeur a toujours refusé de faire la démonstration que d’une part, il vit des difficultés économiques et que d’autre part, ces demandes apporteront les prétendues économies recherchées », poursuit Jean-Pierre Gallant.

Gilles Morency, le président de l’unité de négociation, affirme, quant à lui, que les demandes syndicales sont plus que raisonnables et se basent sur la réalité locale de La Tribune. « Les porte-parole patronaux, de leur côté, affirment ne pas avoir mandat de négocier des solutions alternatives à leurs demandes tout droit parachutées du siège social de Montréal. C’est extrêmement insultant. En balayant nos réalités régionales, c’est aussi le respect du travail accompli par les artisans de ce journal qui se retrouve sous le tapis ».

Devant l’incohérence du discours patronal, le comité de négociation a simplement demandé à son assemblée générale de donner une réponse claire à l’employeur. « Ce rejet unanime par scrutin secret vient valider les prétentions que nous avions à la table de négociation. Le comité syndical s’en trouve renforcé, espérons que l’employeur recevra le message », précise Gilles Morency.

La section locale 145 du SCEP représente 150 personnes au journal La Tribune. Elle est la seule association accréditée chez le quotidien Sherbrookois.