Lock-out chez Pétro-Canada – Dans un geste de solidarité, des centaines de membres du SCEP-FTQ détruisent leur carte de crédit Pétro-Canada

2008-02-19 16:55:50Nouvelle

Alors qu’ils participent à une réunion du secteur papier, des centaines de membres du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP) de partout au Canada ont participé à une action de solidarité en appui à leurs confrères et consoeurs lockoutés de Pétro-Canada. Les militants et militantes ont en effet profité d’un rassemblement dans un parc du centre-vile de Montréal pour brûler leur carte d’essence de Pétro-Canada démontrant ainsi leur soutien au boycott des produits de Pétro-Canada.

Mis en lock-out depuis le 17 novembre dernier, les travailleurs et travailleuses de la section locale 175 (SCEP) ont lancé une vaste campagne de boycott invitant les gens à ne plus fréquenter les stations d’essence de Pétro-Canada afin de soutenir leur conflit. « C’est une beau geste de solidarité qui va droit au cœur des lockoutés », a souligné le président de la section locale 175, Jacques Vanier. « Ce conflit qui perdure depuis maintenant 3 mois n’est pas facile car non contente de mettre ses employés à la rue, Pétro-Canada a recours a toutes sortes de stratagèmes pour s’attaquer au syndicat que ce soit par des injonctions pour nous empêcher de manifester devant ses installations ou encore le recours aux briseurs de grève », a expliqué Daniel Cloutier, représentant national du SCEP responsable du dossier. « L’appui de nos confrères et consoeurs syndiqués est primordial car nous nous battons contre une compagnie qui a des moyens énormes », indiqué M. Cloutier.

Rappel du conflit
Rappelons que Pétro-Canada a mis ses travailleurs et travailleuses en lock-out le 17 novembre 2007. La compagnie tente d’imposer des conditions monétaires y compris la durée de l’entente inférieures à ce qui a été négocié à sa raffinerie d’Edmonton. Au surplus, au niveau local, Pétro-Canada exige une série de concessions dont notamment l’élimination du poste de représentant à la prévention, la diminution du temps de formation, la modification des règles du mouvement de main-d’œuvre de telle manière que l’expérience et l’expertise des employés à certains postes clés seraient compromises ainsi que de nombreuses autres qui s’attaquent aux droits syndicaux.

Le SCEP est le plus important syndicat dans le secteur de la pétrochimie tant au Québec qu’au Canada.